LES R'HILIATTES DE R'HILA A GRAREM
Voici quelques perles authentiques de R’hila :
1) Un jour R’hila est entré dans une rôtisserie à Grarem, alléché qu’il était par l’aspect doré des poulets bien juteux et bien odorants qui tournoyaient sur la broche de la rôtissoire installée devant l’établissement. Installé à une table R’hila a entendu le serveur qui criait sa commande au cuisinier : « et un frite au poulet ! Un ! Avec cuisse!». Ensuite un client a commandé un autre plat avec cuisse de poulet, un deuxième, un troisième… Et un dixième. R’hila étonné a alors demandé au propriétaire du restaurant, installé à la caisse à la sortie : « Al bat, ce que vous servez ici c’est des poulets ou des araignées (r’tila) ? ils n’ont que des cuisses ».
2) Un jour R’hila était assis sur un banc public devant la mosquée Benbadis à Grarem. Sur le banc à côté il y’avait un groupe de personne qui écoutait un faux moudjahid qui leur racontait un accrochage auquel il a soit disant participé, durant la guerre de libération, contre une patrouille de l’armée française. A un moment donné il toucha un point de son genou en leur disant qu’une balle l’avait frappé là, mais que par miracle, elle avait rebondi sans lui faire aucun mal. R’hila, sans se retourner lui dit alors à haute voix : « Elle a du toucher el ma3za (nœud de bois) al bat ». Puis il se leva et s’en alla tranquillement.
3) Un jour R’hila marchait allégrement dans une rue de Grarem, à l’ombre des arbres, lorsque soudain un des oiseaux blancs qui pullulent dans la ville lui lâcha sur l’épaule une défécation (zagga, hachakoum) bien flasque et bien odorante. R’hila, sans se départir de son calme légendaire, leva la tête et dit : « Quoi ! Les vaches se mettent à voler maintenant ? ».
4) Un jour R’hila s’étant écarté du centre ville de Grarem, déambulait du côté d’un lotissement de la périphérie. Soudain il aperçut un dessous féminin, dont les mensurations faisaient du 90 D, qui traînait par terre à l’intérieur d’un jardin. R’hila introduisit son bâton terminé d’une pointe en fer, à travers la grille de la clôture, le retourna et surpris dit : « Bouh ! Il est vide ».
5) Un autre jour R’hila était assis dans un minibus J9 en partance pour Hamala, le siége à côté de lui était vide. C’était le moment de sortie du lycée. Des jeunes filles sont montées dans le véhicule et chacune passait devant le siége à côté de R’hila, le regardait puis s’en allait s’asseoir ailleurs. La même scène s’étant répétée plusieurs fois et la place restant toujours libre. R’hila leva la tête vers le plafond et dit : « aouw ! il pleut sur ce siége ou quoi ? ».
N.B : « Al bat » est l’expression consacrée de R’hila qui veut dire : Al batro (patron).