MY DEPUTY IS RICH

Publié le par El Hiya

C’est un engouement sans précédant qui s’est emparé des algériens pour les élections législatives du 10 mai 2012. Alors que pour les mêmes élections précédentes, les partis avaient du mal à constituer leur liste, en quantité et en qualité, tellement les gens étaient désintéressés à se porter candidat à une assemblée que tout le monde sait qu’elle n’a qu’un rôle de caisse de résonance. Voila que cette fois-ci c’est la ruée, on se bouscule au portillon, tout le monde veut être candidat, même en faisant jouer la « Chkara ». Qu’est-ce qui a changé depuis l’entrée en fonction de la dernière législature ? Pourquoi le commun des algériens se découvre-t-il soudain une âme de politicien et de militant à mettre au service de son prochain et à lutter pour son bien-être ? Est-ce pour le statut en or massif de député ? Il est vrai que l’assemblée de 2007, toute honte bue, n’a pas trouvé mieux que de voter, avant toute chose, un texte qui met définitivement le député à l’abri du besoin et à le placer même parmi la haute classe. Toucher 30 millions par mois, avoir l’immunité diplomatique et d’autres avantages faramineux, pour lever la main, cela ferait fondre les principes de plus d’un. Alors ce n’est pas étonnant de voir que tout le monde veuille atteindre l’eldorado. Du coup la pénurie de candidats c’est fini. On a vu des partis juste agrées, et qui n’avaient même pas tenu leur congrès constitutif, afficher complet dans toutes les wilaya. Le nombre de listes par circonscription est énorme, une moyenne de 40. A Grarem Gouga on compte 39 listes dont une seule d’indépendants. On s’y perd dans un enchevêtrement de sigles de partis dont on ne sait absolument rien. Quant aux listes, c’est «cocktail Khorotov » et compagnie. La campagne électorale tire déjà à sa fin sans avoir été d’un grand éclat, elle est même l’une des plus morne de ces dernières années et la contestation des listes a atteint son paroxysme. Les jeunes s’en donnent à coeur joie. Dés que les affiches sont collées sur les panneaux, elles sont vite fait arrachées. Ca tourne à la mascarade, ainsi on a vu des candidats s’affubler de toutes sortes de fonctions à la limite du mensonge, sans aucune humilité ou respect de l'éthique. Des commerçants deviennent des hommes d’affaires, on se donne le titre de docteur sans avoir un doctorat et on a même vu le titre de « médecin pharmacien ».

     Espérant que de tout ce magma va quand même sortir une élite qui va nous étonner et qui va rendre à la fonction législative ses titres de noblesse. Ne dit-on pas « KHALAT TASFA » ?

     Alors allez voter le 10 mai !

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S
http://www.youtube.com/watch?feature=fvwp&NR=1&v=sRbGMo6T_z4
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