CHAAB LAGRAREM MOUSLIMOUN...
Un air de savoir, assaisonné d’histoire et de nationalisme, plane sur Grarem ces jours ci. Ce regain de culture et de patriotisme s’est manifesté à l’occasion du 16 avril, date anniversaire de la mort de l’illustre homme de science et de religion, leader de l’association des oulémas Abdelhamid Ibn Badis, déclarée journée nationale du savoir. Pas moins de deux conférences se sont déroulées au niveau de la salle de spectacle du centre-ville. La première organisée le jeudi 15 avril par la commune, a eu comme invité l’universitaire Kouira Rachid, qui dans un discours très pédagogique, digne d’un enseignant qu’il est, a tracé le parcours très dense de cette personnalité exceptionnelle. La deuxième a eu lieu hier samedi 24 sur initiative de la section de Grarem de l’association de la femme rurale Lalla Fatma N’ssoumer, qui a invité pour se faire, le docteur Slimane Chouki. Ce dernier dans un discours au fort accent de serment du vendredi, a vanté le rôle éducateur de Ibn Badis et les vertus de la science et du travail, qui sont seuls à même de sortir l’Algérie du sous développement. Au-delà de la tentation de récupération permanente dont a toujours fait l’objet l’œuvre d’Ibn Badis, le fait d’avoir assisté à ces deux conférences a fait réveiller en nous des réminiscences d’écoliers où le chant « cha3bou el djazaïr mouslimoun » tenait une place de choix. La traduction donnait à peu prés ceci :
« Le peuple d’Algérie est musulman.
Il a pour parenté l’arabisme.
Dire qu’il s’est éloigné de son origine,
Ou qu’il a cessé d’exister,
C’est mentir.
Quiconque vise à l’assimiler, vise l’impossible. »